La supervision de la pratique est essentielle dans nos métiers de relation. Elle nous permet de nous positionner vis-à-vis de l'autre dans une juste distance : ne pas l’effracter et ne pas soi-même se laisser déborder et dépasser.

C'est un travail passionnant, tant pour le supervisé que pour le superviseur. En tant que supervisé, sans être une thérapie, il nous renvoie à nous-mêmes en relation à l'autre et nous permet de mieux nous comprendre et de mieux comprendre l'autre. Il permet également d’appréhender les enjeux conscients et inconscients en présence. En tant que superviseur, il s'agit d'un travail de co-création avec le supervisé, dans un contexte de transmission d'un savoir-être et d'un savoir-faire.

La réflexion sur la pratique permet ainsi de s’ajuster au mieux, en s’impliquant vraiment tout en se protégeant. Dans nos métiers où la relation constitue le socle-même du changement, cette réflexion est nécessaire si ce n'est indispensable, et il appartient au superviseur d’être le représentant de cette attitude éthique : permettre le développement d'une réflexion et d'une parole libres et authentiques, protégées de tout jugement.

Pour ma part, j’ai beaucoup appris des superviseurs rencontrés tout au long de mon parcours, en individuel ou en groupe, d’obédiences diverses. C'est un travail que je poursuis toujours.

​

Riche de cette expérience de supervision personnelle, j'accompagne les professionnels dans leur pratique, en individuel ou bien en équipe sur leur lieu de travail.